Un ministre qui en tient une couche !
Voilà un article que l'on peut lire si on est abonné au fil d'info du SNEP. On en a déjà tous entendu parler bien sûr, mais je voulais juste souligner encore une fois l'ignorance crasse du ministre de l'Education Nationale, Xavier Darcos, tant que je peux encore me le permettre. Comment peut-on méconnaître à ce point le travail des enseignants de maternelle ? C'est sidérant. A ce niveau d'incompétence, n'importe quel salarié serait renvoyé avec pertes et fracas, non ? Et comment peut-on encore nous parler du coût financier de l'école sans rougir, comment peut-on évoquer sans honte une baisse de la qualité des soins et une diminution des remboursements de santé, alors que les états français, anglais, américains, lâche des millions, des milliards pour renflouer des banques à la politique douteuse ?
Comment un journaliste bien propre sur lui peut-il encore s'étonner de la peur, de la détresse et de la colère de ses concitoyens ?
Mon fils, en moyenne section de maternelle, fera cette année du judo, de la musique et une sortie à la montagne de 3 jours. Toutes les opérations de financement sont portées à bout de bras par les instits qui, à force de ténacité et de passion pour leur métier, ont réussi à mettre en place ces projets, sans recevoir un denier de l'Etat. Jusqu'à quand en auront-elles envie ? Merci à elles.
"Le 3 juillet dernier, alors qu'il était auditionné
par la commission des Finances du Sénat, notre bon ministre Darcouche,
tentant d'exposer son objectif de réduction du nombre d’enseignants en
première section de maternelle, tint aussitôt ce langage : « Est-ce
qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la
bonne utilisation des crédits délégués par l’Etat, que nous fassions
passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être
essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur
changer les couches ? »
C'est seulement le 15 septembre, que nous avons pu découvrir sur Internet la vidéo
de cette audition dans laquelle nous constatons que notre bon ministre,
déjà fâché avec la règle de trois, ne connaît pas davantage les règles
de fonctionnement de la maternelle. Ainsi, s'il est connu de tous, que
pour entrer dans ce niveau de classe nos chères têtes blondes doivent
être propres, il semble bien que cet état soit ignoré de notre
méprisant chevalier des médailles du mérite. Du coup, s'il y a bien une
chose à changer dans toute cette histoire, ce n'est certes pas les
couches de ces petits qui n'en ont plus, mais bien le ministre qui soit
dit en passant en tient une bonne ... de couche !
Il ne vous aura donc pas échappé que cette
argumentation fallacieuse n'a pour seul objectif que de justifier la
suppression de la maternelle, permettant ainsi de récupérer au passage
quelques postes supplémentaires. Tout est bon pour faire des économies
et atteindre les 13 500 suppressions fixées. Et tant pis si l'idée est
mauvaise, voire absurde. J'en veux pour preuve un extrait du rapport de la cour des comptes
(pdf, 1.7 Mo) sur l’application des lois de financement de la Sécurité
sociale, rendu public le 10 septembre dernier. Le lecteur assidu aura
retenu cette phrase (p 354) : " (...) le coût par enfant est
moindre s’il est accueilli en maternelle plutôt qu’en EAJE (13 368 € en
2006 en EAJE (NDLR : Equipements Accueil Jeunes enfants), contre 4 570
€ en maternelle (...)". Va comprendre Charles !"