C'qu'il fallait pas faire pendant cette année de concours... Auto-flagellation.
... se lamenter dans l'attente de l'admissibilité que "de toute façon, je passe pas". Je me suis très mal évaluée, réussissant là où je pensais avoir échoué (le 16 en français par exemple) et, à l'inverse, me récoltant un 6 / 14 en HGéo alors que j'étais relativement guillerette en sortant de là...
... attendre les résultats de l'admissibilité pour se coller aux oraux. Résultat, panique à bord, aucune organisation, je brasse du vent, rien n'est bétonné et le jury me fait payer mes approximations... Le jour de l'admissibilité, les entretiens EPS et LJ doivent déjà avoir été sérieusement ébauchés et les grands textes fondateurs et auteurs incontournables de l'oral pro auront été lus. Sans parler des IO.
... découvrir les pièges de l'oral le jour de l'oral. Ben oui. Candidate libre, le nez dans ses bouquins, aucune simulation d'oral, ça ne pardonne pas. Plus facile à dire qu'à faire, mais faut se trouver un moyen de bosser l'oral... à l'oral !!
... devant la somme de connaissances à acquérir, se concentrer uniquement sur les notions et oublier allègrement les parties didactiques et la pratique. Si je m'en suis malgré tout bien sortie à l'écrit, la réalité du terrain m'a nettement fait défaut aux oraux et j'ai fait le canard sur toutes les questions portant sur des mises en situation. "Ha, vous voulez dire qu'est-ce je ferais si j'avais des élèves euh... en vrai ?" Genre "j'étais pas au courant"...
... commencer son exposé EPS par "j'adore le sport, j'en fais très souvent" alors qu'on est enceinte de presque 7 mois, en ayant la vague et idiote intention d'amuser le jury. J'ai testé pour vous : ça ne fonctionne pas. 11.
... avoir l'intention de se pendre après l'épreuve de langue vivante parce que le jury a eu l'air de follement s'amuser face à nos fastidieuses tentatives linguistiques. Même si on se rend compte qu'une partie de leur hilarité était sans doute due au fait qu'on ait parlé pendant 30 minutes de "junky food" au lieu de "junk food". 13,5 au final.
... ne pas trop se prendre le chou sur l'épeuve de langue vivante, le niveau demandé n'est pas si élevé. Faut y mettre de la bonne volonté, travailler son vocabulaire. C'est une épreuve de communication avant d'être un exo de grammaire. Phrases simples et idées personnelles.
... ne pas assez diversifier ses sources, ne pas assez s'informer. Parce que ça m'aurait évité de constater que "tiens, c'était pas dans mes bouquins, ça, comme c'est amusant !" devant le sujet d'histoire sur la Résistance. Très rigolo.
... enfin, ne pas décourager d'avance parce qu'on a 2 knackis en bas âge, un Homme en déplacement, qu'on est enceinte, qu'on n'a pris ni Forprof, ni l'IUFM, ni même le Cned. C'est possible quand même. Ce n'est pas la quantité d'heures bossées par jour qui compte mais ce qu'on en a fait. Et j'en ai probablement gaspillé quelques-unes.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)